Clerville vient de publier son baromètre semestriel de l’immobilier de bureau sur la métropole nantaise. Quelles sont les principales idées à retenir de l’état du marché au premier semestre 2022 ?

STEPHANIE SIMON, Clerville Le marché immobilier d’entreprise se porte bien, très bien même. Il y a eu un retour des grandes demandes et les entreprises nantaises restent dynamiques. En revanche, autant il reste encore des disponibilités sur l’Ouest pour des surfaces de 200 à 9000 m², et quelques surfaces à l’Est, Route de Paris et Chantrerie notamment, autant le Centre-ville et le Sud de Nantes souffrent d’une absence de stock immédiat, c’est-à-dire de locaux disponibles à moins de 6 mois. Du coup, les valeurs locatives et d’acquisition s’envolent…

Quel est le bilan de l’impact de la crise du Covid, à la fois en termes commerciaux mais aussi sur la nature des demandes des entreprises ?

A part la baisse d’activité de 2020 et un redémarrage en douceur en 2021, il n’y a pas eu d’impact à long terme. Les grandes demandes ont été absentes en 2020 et 2021, passant plus de temps sur la gestion de leurs ressources humaines que sur leur stratégie immobilière. L’impact premier du Covid a été la « libération » du télétravail avec un vrai changement des mentalités. Maintenant que la situation s’est stabilisée, les grandes demandes reviennent et remettent leur immobilier au premier plan.

Il n’y a pas vraiment eu de baisse de la moyenne de surface demandée. Au contraire. Le télétravail implique de grands changements dans les méthodes de travail et l’animation des équipes. De ce fait, il a fallu adapter les locaux, créer de véritables lieux de rencontres et de convivialité pour donner envie aux salariés de revenir en présentiel. Nous parlons de plus en plus désormais de « l’objet social » des bureaux. Il est important de se sentir appartenir à une communauté, de partager, de rebondir, de se tendre la main dans les moments difficiles. L’homme n’est pas fait pour vivre seul ! Offrir un nouveau cadre de travail avec tous les services qui vont avec et avec des espaces extérieurs sympas, permettra peut-être d’empêcher que la « grande démission », dont on parle tant, devienne le véritable fléau de nos entreprises.

« Il a fallu adapter les locaux pour créer de véritables lieux de rencontre et de convivialité »

Comment le Parc Ar Mor se place-t-il dans le paysage concurrentiel métropolitain ?

Le Parc Ar Mor attire toujours beaucoup. Je ne suis pas très objective car j’y travaille au quotidien et j’aime l’esprit campus qui y règne. Nous parlons beaucoup du stock important de surfaces disponibles sur la zone. C’est vrai, mais heureusement qu’il existe, car nous pouvons ainsi continuer à accueillir les entreprises sur des surfaces importantes et dans un délai très court. Il y a de la concurrence bien sûr, et principalement sur Orvault, la Chantrerie ou Haluchère, mais Ar Mor restera toujours la plus grande zone verte de périphérie. C’est également la plus grande zone mixte (tertiaire, activités, commerces, services, santé…). Entre l’offre de restauration, le C3 avec accès direct à la gare TGV, les services de crèche, banque et sports en tous genres, le Parc Ar Mor a encore un bel avenir.

Stéphanie SIMON, directrice de Clerville, est une experte de l’immobilier d’entreprise nantais. Depuis près de 30 ans, elle accompagne les grands comptes et les chefs d’entreprises sur Nantes et son agglomération dans le cadre de la recherche d’une nouvelle implantation. Sa connaissance exhaustive du marché nantais lui permet de conseiller les mandants institutionnels dans leurs recherches immobilières et leurs projets d’investissement. Stéphanie SIMON, 54 ans, est titulaire d’une Maîtrise de Droit des Affaires et d’un DESS de l’IAE de Caen. Elle est également membre du CINA (Club Immobilier Nantes Atlantique) ainsi que d’ONITA (Observatoire Nantais de l’Immobilier Tertiaire et d’Activité).

Une entreprise du parc d'armor

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