Dernier jour avant déconfinement : le P1 à l'heure de pointe

Des restaurants au rendez-vous de la reprise

Les collaborateurs qui reprendront un travail présentiel lundi ne seront pas condamnés au pique-nique maison. Plusieurs restaurants du Parc d’Ar Mor proposeront dès lundi 11 mai des solutions « à emporter » avec un choix toutefois réduit par rapport à leurs cartes normales. Ce sera le cas notamment pour La Fringale, Heyless, Je n’aime que toi, Jokalia et Spok. Des livraisons seront aussi proposés dans un second temps. Dubble Food sera ouvert à partir de mercredi 13 mai avec là aussi des plats à emporter, de la livaison et du click & collect. Détails à suivre sur les pages Facebook des restaurants.

En entreprises : un retour à petits pas

De nombreuses entreprises du Parc maintiendront un dispositif de télétravail intégral ou partiel dans le cadre des semaines qui suivront le 11 mai.

Prévisions des entreprises pour la semaine du 11 mai et au-delà, en % des collaborateurs sur site

  • Amarris Groupe      0 % – 30% à partir du 18 mai
  • AS24                   30 % en mai
  • ASI        0 %  – Reprise début juin
  • Cetrac                 25/33 % -50-60 % fin mai
  • Clerville              60 %
  • Conserto 10 %
  • DTA Ingenierie  60 %
  • Euptouyou (clients)    25 % – 50% fin mai
  • Fidal      50 %
  • Finaxeed    75 %
  • IBP Progressif, objectif 50% fin juin
  • Orsys    0% – Reprise le 25 mai, premières formations début juin
  • Ouest Croissance       60 %
  • Préférences Voyages 0%, passages ponctuels
  • RCA       0 % – 25% à partir du 2 juin
  • Sopra Steria      0 % – Reprise ultérieure
  • Immeuble Yelo (DynaMips, A5Sys, Fabrik, Clerville) 30%
  • Zénith   100 %

  Difficultés rencontrées

Les freins à une réouverture rapide sont multiples et multiformes : des soucis très prosaïques de livraison de matériel (masques, lingettes, gel, barrières plexi…) mais aussi des facteurs plus subtils : « Il faut que chacun soit dans le respect de l’autre, insiste Stéphanie Simon (Clerville). Beaucoup disent qu’ils ne craignent rien, qu’ils n’ont pas peur, en se fichant un peu de leur voisin, qui lui, est peut-être une personne plus vulnérable ou plus angoissée ».
L’organisation des collaborateurs et notamment la question de la garde d’enfants dont les conditions du retour à l’école ou en crèche sont loin d’être claires est un autre point noir régulièrement cité. Les règles de distanciation – et notamment le ratio des 4 m² par collaborateur fixé par le gouvernement – compliquent aussi la tâche des entreprises gourmandes en openspaces. Un point forcément moins sensible chez Fidal où les bureaux individuels sont nettement plus nombreux. Si Fidal a d’ailleurs limité son taux de présence le 11 mai à 50%, c’est « par principe et par civisme », indique Thibault Henique, directeur du bureau nantais du cabinet d’avocats. Pour lui, la principale difficulté d’organisation est de permettre la restauration sur place : « Impossible de respecter les précautions sanitaires ». Euptouyou a contourné la difficulté en fournissant à ses clients des Bento pour les rendre autonomes et en réorganisant son espace Clubroom pour permettre de déjeuner sur le site… à bonne distance les uns des autres.    

Conseils et astuces

Des nouveaux objets font leur apparition dans l’espace professionnel notamment les fameuses parois en verre ou plexiglas posées entre les bureaux se faisant face : « Cela permet de garder les configurations actuelles des postes de travail », explique Jean-Claude Serré (Cetrac). Des flèches bleues décorent désormais les sols de Euptouyou en dessinant les nouveaux circuits de circulation qui permettent de limiter les croisements inutiles. Et partout, les postes gel + lingettes fleurissent.   

L’équipe Euptouyou en mode « protection maximale »

Et après ?

Le confinement va faire basculer de nombreuses entreprises tertiaires dans l’ère du télétravail massif et celles de la ZAC ne vont pas échapper à la tendance : « Les mentalités sont prêtes pour accepter qu’à l’avenir certains collaborateurs pratiquent plus régulièrement le télétravail et les réunions ne sont plus nécessairement physiques : nous pourrons développer des réunions virtuelles beaucoup plus facilement y compris entre des collaborateurs géographiquement proches », indique Thibault Henique. Télétravail donc mais à doses maîtrisées : « Nos équipes avaient déjà expérimenté le télétravail avant le confinement et apprécient cette possibilité mais pas toute la semaine quand même 🙂 » (Magali Barbey, ASI). Télétravail en vue aussi pour Ouest-Croissance. Henri Gaborit pense « inscrire durablement le télétravail dans les habitudes de l’entreprise. Cela réduira la superficie des surfaces louées mais aussi les temps de déplacement grâce à l’usage de la visioconférence ». A la clé pour le fonds d’investissement, moins de temps perdu, un travail plus efficace et une empreinte carbone moins forte.

La crise servira aussi à mieux se préparer et à mieux prendre en compte le facteur sanitaire avec des protocoles « prêts à l’emploi » en cas d’épidémies, qu’elles soient majeures comme saisonnières. Carine Lambert (DTA) : « Les mesures de distanciation devront être mises en place chaque année dès les premiers signes hivernaux et le reste de l’année lorsqu’on se sent malade ». Tous, en tout cas, se déclarent prêts à s’adapter dans les semaines et mois qui arrivent : l’épreuve du confinement a été une expérience très nouvelle. Le déconfinement va certainement réserver lui aussi son lot de surprises.

Zénith : rien avant septembre

« Les salles de grandes capacités ont été les premiers sites fermés et seront très vraisemblablement les derniers réouverts », explique Denis Turmel, . L’équipe du Zénith s’organise pour pouvoir accueillir du public en septembre dans le meilleur des cas, tout en craignant que cette échéance ne soit reportée à 2021.

Le Mercure lui aussi au rendez-vous du 11

L’hôtel de l’esplanade Ella Fitzgerald pourra accueillir des clients dès le 11 mai.

Une entreprise du parc d'armor

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